Deux exemples de NDE / EMI infernales

La très grande majorité des NDE / EMI attirent irrésistiblement les personnes qui les vivent. Elles les ressentent comme « fascinantes », « exaltantes », « irrésistibles ».  Nombre de personnes rapportent s’être senties « enfin de retour à la maison ». Elles ont de ce fait beaucoup de difficultés à retrouver leur corps et leur vie quotidienne et cela leur prend parfois plus de 10 ans pour s’y réadapter.

Il existe toutefois une petite proportion de cas dans lesquels les personnes rapportent avoir vécu une expérience proprement « infernale » et elles en ressortent souvent durablement traumatisées.

La recherche à ce sujet est moindre. On estime que la proportion de personnes concernée se situerait entre 11 et 22%. Les personnes ayant vécu de telles expériences ont beaucoup de difficultés à en parler et elles se cachent encore plus que celles qui ont vécu une expérience positive. Il y a, de ce fait, une incertitude notable dans l’estimation de la proportion des personnes concernées et dans la description de leur vécu.

Bruce Greyson et Nancy Evans Bush font partie des rares personnes qui ont étudié le sujet et qui ont produit des publications sur cette thématique.

Ces deux auteurs rapportent que:

  • Certaines personnes sont terrifiées par des expériences que d’autres ressentent comme paradisiaques
  • D’autres personnes se retrouvent dans un grand vide qu’elles ressentent et décrivent comme dénué de tout sens. Et cette expérience finit par devenir insupportable
  • Un petit nombre de personnes rapportent une expérience qui ressemble de très près à l’enfer qui leur a été décrit durant leur enfance.

La manière de réagir à cette expérience est très diverse et varie de personne en personne. Mais leur intégration ne va pas de soi et demande un travail important.

Deux témoignages viennent d’être publié. Ils sont d’autant plus importants qu’ils sont rares et difficiles à trouver.

M.K. “Kathy” McDaniel indique qu’elle en est venue à la conclusion qu’elle avait besoin de cette expérience pour progresser dans sa vie. Et elle en retire quelque chose de très positif.

Gherard Schug a une vision plus noire de la sienne, qu’il ressent plus comme une sanction liée à sa tentative de suicide, elle-même liée à des problèmes de santé très graves qui l’entravent depuis des décennies.

Mais il est vrai que sa propre histoire a pris un tour très imprévu après cette première expérience, ce qui a donné lieu à un deuxième témoignage dans lequel il relate une guérison partielle mais essentielle de ses problèmes de santé.

Ces deux témoignages décrivent le parcours très personnel de deux personnes ayant vécu de telles expériences. Ils ne décrivent pas une généralité qui n’existe pas. Mais ils permettent d’entendre deux personnes, deux expériences et de se faire une petite idée de ce que cela représente que de vivre une telle expérience.

Savoir comment nous pouvons intégrer de telles expériences qui semblent entrer en contradiction flagrante avec la grande majorité des NDE n’est pas évident. Cela pose de nombreuses questions, celles ayant trait à l’éthique ne sont pas les moindres.

Les personnes qui souhaiteraient approfondir leur étude de ces situations peuvent consulter les ressources ci-dessous.

Bruce Greyson, The darker side of Near Death experiences

Les publications de Nancy Evans Bush, à partir du site de IANDS

Se souvenir de qui nous sommes

L’image courante n’a pas de texte alternatif. Le nom de fichier est : image.png

Nombre de personnes qui se situent dans les milieux « du développement spirituel » insistent sur la nécessité de « nous souvenir de qui nous sommes » afin de faire des progrès très importants dans notre « chemin de développement spirituel ». La medium Suzanne Giesemann propose une approche pertinente et accessible de cette thématique via une méditation originale.

Les personnes qui utilisent cette expression « se souvenir de qui nous sommes », signifient par-là « faire émerger à la conscience des éléments essentiels qui donnent un sens à notre vie et une perspective nouvelle sur cette dernière et qui semblent venir d’avant notre naissance ». Ces éléments ont souvent trait au fait que nous sommes des êtres spirituels qui ont une expérience d’incarnation (plutôt que le contraire), que nous sommes des êtres de lumière qui font l’expérience d’une incarnation parfois très limitante et que nous aurions planifié notre vie à l’avance. Ce dernier point est très litigieux. Il peut susciter de très fortes réactions de la part de personnes qui vivent de grandes souffrances et une vie très difficile. Si elles sont en plus hypersensibles et HP, leur réaction peut être encore bien plus forte, à la hauteur de leur douleur et des questions existentielles que suscitent leur parcours de vie.

Aidée de ses Guides, Suzanne Giesemann a pris un chemin, un peu différent. Plutôt que d’aborder des sujets potentiellement très litigieux, dans cette méditation, elle mentionne sept qualités d’être que « nous avons pris avec nous » dans notre incarnation et qui nous sont accessibles quand nous prenons le temps de nous centrer et de rejoindre la zone de paix et de silence qui se trouve au coeur de chaque être humain.

La méditation « journey of remembrance » de Suzanne Giesemann

Ces sept qualité d’être sont:

  • La Joie d’exister
  • La Paix
  • La Force
  • Le Courage
  • La Gratitude
  • L’humilité
  • L’Amour

Elle prend aussi en compte le fait que, pour certaines personnes, leur vie est extrêmement douloureuse, au point d’être insupportable. L’ensemble forme une très belle méditation qui est accessible à un grand nombre de personnes. Celles et ceux qui souhaitent l’avoir avec eux pour pouvoir la pratiquer régulièrement peuvent même en acquérir une copie pour un prix modique (10 dollars). Mais la version de YouTube, gratuite, est accessible à tout un chacun.

Cette méditation peut aider des personnes à se centrer et à accéder à cette zone de silence et de paix intérieure mentionnée précédemment. Faire l’expérience de la Joie, de la Paix, de la Force, du Courage, de la Gratitude, de l’Humilité et de l’Amour est quelque chose de très précieux. Faire l’expérience que ces qualités d’être sont à l’intérieur de nous et que nous pouvons les retrouver dans notre quotidien est aussi quelque chose de très important qui peut contribuer à nous aider à changer notre vie. Cette méditation, qui ne demande pas de croire en des choses auxquelles nombre de personnes ne peuvent adhérer, comme l’affirmation selon laquelle nous aurions planifié notre vie à l’avance, contribue à la rendre accessible à un grand public.

Les précautions usuelles s’appliquent toutefois. Il n’y a pas d’outil universel qui convienne à tout le monde. Pour reprendre le langage de « l’internal family system », certaines personnes peuvent se voir parasitées par des parts intérieures qui s’opposent à ce qu’elles accèdent à cette zone de paix et de silence. Il faudra alors effectuer le travail nécessaire pour s’approcher de ces parts et pour entendre ce qu’elles ont à dire. Les personnes qui vivent avec un syndrome de stress post traumatique et dont les symptômes sont réveillés par une méditation auront intérêt à adapter la méditation et à pratiquer les précautions d’usage en la matière.

Dernier élément, cette méditation est en anglais. La vidéo a été faite en direct, dans les conditions particulières qu’impliquent le fait de canaliser des Guides. De ce fait, il est peu probable qu’elle ne soit jamais traduite en français. Elle est néanmoins très précieuse et peut être utile à un grand nombre de personnes.

Le message de Wolf – un témoignage très touchant maintenant sous forme de documentaire

Un documentaire au sujet de la quête qui s’est déclenchée il y a plus de dix ans quand les parents d’un jeune homme qui avait adopté le prénom de Wolf ont contacté a médium Suzanne Giesmann est maintenant en ligne.

Depuis le début de son activité de médium, Suzanne Giesemann a aidé de très nombreux parents en deuil d’un de leur enfant venus la consulter. Cette activité est extrêmement exigeante. Elle s’y est engagé avec tout son talent et elle est très efficace. Elle contribue, entre autres, à assister les parents d’une ONG qui s’appelle « helping parents heal » qui recourt régulièrement aux médiums, et qui a des exigences très fortes par rapport aux personnes que cet organisme recommande, au point d’avoir développé son propre programme de certification.

Cette situation s’est révélée très rapidement atypique, Wolf, le jeune homme décédé l’ayant contactée la nuit qui précédait la consultation de ses parents et lui ayant laissé de nombreux éléments à communiquer. Un premier élément très surprenant est que ce jeune homme était mort dans des circonstances très particulières, à savoir qu’il a été foudroyé par un éclair et alors que la météo n’annonçait rien de particulier là où il vivait. C’était d’autant plus étonnant que la belle fille de Suzanne Giesemann était décédée dans des circonstances identiques et que c’était cet événement qui avait induit la quête qui a permis à Suzanne Giesemann de devenir la medium qu’elle est devenue aujourd’hui.

Lors de la consultation, une grande série d’éléments communiqués à Suzanne Giesemann lors de la nuit précédente ont pu être validé immédiatement par les parents. Mais les autres ne leur étaient pas connu. Il fallait investiguer.

S’en est suivie une investigation de plusieurs mois, qui était suffisamment fascinante pour que Suzanne Giesemann publie un livre (avec l’accord des parents, bien sûr) puis présente cette histoire singulière sur sa chaîne YouTube.

Suzanne Giesemann, Wolf’s message, Waterside Productions, Incorporated, 2014
La présentation que Suzanne Giesemann en a fait en 2018

Cette histoire est fascinante à plus d’un titre

  • Wolf est apparu comme ayant pressenti sont décès soudain et être tout à fait en paix avec cet événement au point de s’être rendu volontairement au pied de l’arbre sous lequel il allait décéder. Il avait même dessiné ce lieu avant de mourir
  • Dans les indices qu’il avait communiqué à Suzanne Giesemann il y avait plusieurs éléments qui se sont produits après sa mort et, pour certains, après la consultation entre ses parents et Suzanne Giesemann. De toute évidence, il les avait pressenti.
  • Wolf est apparu comme un jeune homme d’une immense gentillesse, qui avait des difficultés certaines à trouver sa place dans la société humaine d’Amérique du Nord d’aujourd’hui. Il n’en demeure pas moins qu’il était immensément apprécié de ceux et celles qui le connaissaient.
  • Non seulement la consultation des parents de Wolf leur a permis d’avoir des éléments plus que probants qui confirmaient que leur fils n’avait pas disparu dans le néant, mais ils étaient la manifestation d’un être avec un immense rayonnement qui continuait à veiller sur eux depuis l’au-delà et qui agit bien au delà de son cercle familial.
  • Pour mettre tout cela en évidence, il a fallu procéder pas à pas, en commençant par le lieu et le moment de son décès, en explorant son appartement dont les murs étaient couverts de ses créations pour pouvoir progressivement entendre qui il était et faire les liens nécessaires qui permettaient de confirmer les informations reçues la veille de la consultation et que les parents ne pouvaient pas confirmer immédiatement.
  • Au passage elle montre certains aspects de ce qu’est le travail d’un-e médium professionel-le

Cette histoire a touché personnellement un réalisateur qui était là pour autre chose que faire de l’argent, qui a contacté la famille et Suzanne Giesemann dans le but d’avoir leur accord pour faire un documentaire autour de l’histoire de Wolf et de la quête qui a suivi son décès. Ce film est maintenant visible en ligne:

Un interview du réalisateur est également visible sur YouTube:

Ce film est très complémentaire de la vidéo que Suzanne Giesemann a fait en 2018. Il est très bien fait, très beau et très respectueux de Wolf et de ses proches, Cela serait super s’il pouvait être traduit, mais il est disponible dès maintenant dans sa langue originale.

En plus de toucher tout un chacun (il est vraiment très beau), le visualiser peut donner un important réconfort à des personnes qui n’ont pas fait l’expérience de contacts de leurs proches décédés et les rassurer quant à ce qui leur est arrivé et à ce qui leur arrivera. Cela peut aussi les inciter à s’intéresser à cette thématique fondamentale.

Ce que chaque âme sait

Les films au sujet des expériences qui transforment les personnes sur le plan spirituel (ou « STE – Spiritually transformative expériences » en anglais) ne sont pas fréquents. Dans le monde anglo-saxon, il y a cependant quelques producteurs indépendants qui ont suffisamment de moyens pour produire des films auto-financés. Crées par des personnes d’une grande sensibilité, ces films sont souvent très beaux et fort intéressants. Les moyens limités dont leurs auteurs disposent ont cependant pour conséquence qu’il leur faut plus de temps pour produire ces films. La plupart du temps, ils ne sont pas doublés et doivent être vus en anglais.

L’un d’entre eux s’appelle Peter Alessandria. Il est en train de produire un film qui aura pour titre « what every soul knows » (« ce que chaque âme sait »). Dans ce dernier, il a tenté d’apporter des réponses à de nombreuses questions existentielles, en interviewant une cinquantaine de personnes.

On trouve une présentation des questions qu’il aborde dans cette brève vidéo:

What every soul knows

Ce film sera finalisé au début de l’année 2025. Mais il est toutefois déjà possible d’en voir des éléments importants.

La youtubeuse Heater Tesch a présenté ce travail dans deux vidéos:

Première partie de l’interview de Peter Alessandria
Deuxième partie de l’interview de Peter Alessandria

Ces deux vidéos présentent des extraits de ce film, qui permettent de s’en faire une idée et de voir s’il peut nous correspondre ou pas, au moins pour certaines des réponses qu’il essaie d’apporter.

L’auteur a déjà créé une page web pour présenter son film. Cette page web contient des extraits du film qui présentent les questions que l’auteur aborde. Encore plus intéressant, cette page web contient l’intégralité des 50 interview qu’il a réalisé pour faire son film, et ces interviews sont (en tout cas actuellement) accessibles librement.

Bien sûr que si ce genre de film était doublé, il pourrait toucher un public encore plus large en dehors du monde anglo-saxon. Mais ils ont au moins le mérite d’exister, d’avoir un contenu de qualité et de constituer une première tentative de faire passer le message à un public encore plus large, qui n’a entendu parler ni de NDE ni de toute autre forme d’expérience transformatrice sur le plan spirituel.

Comprendre les NDE chez les enfants : les insights de PMH Atwater

Récemment, la chaîne Thanatos TV EN a remis en avant son interview de la chercheuse PMH Atwater au sujet des NDE chez les enfants. Cet interview a trois ans, et il n’a pas perdu son actualité. PMH Atwater étant l’une des rares personnes ayant activement effectué des recherches et des interview sur ce sujet. Dans cet interview elle synthétise les résultats de des recherches de manière très intéressante.

On trouve d’autres interviews d’elle sur ce sujet. Elle a fait une présentation à ce sujet lors d’une des conférences annuelles de IANDS.

Et une autre présentation à la conférence de IANDS de 2023.

Elle a aussi publié plusieurs ouvrages à ce sujet, dont celui-ci.

PMH Atwater a la particularité d’être une chercheuse indépendante qui a la particularité de s’intéresser d’abord à ce que c’est que de vivre avec une NDE.

Ce qu’elle met en lumière est particulièrement intéressant. Elle constate que les personnes qui ont vécu une NDE à un très jeune âge ont encore plus de difficultés à les intégrer que les personnes qui les vivent en tant qu’adultes- Ces derniers mettent entre 8 et 15 ans à digérer leurs expériences, les enfants qui ont eu une, mettent parfois plus de 40 ans.

Un des éléments qui leur rend la vie plus difficile est que n’ayant pas de point de comparaison avec une vie d’avant qu’ils n’ont pas vraiment eu, ils ont encore plus de difficultés à intégrer leur propre expérience (dans un environnement pour lequel cette expérience ne va absolument pas de soi) et à « manoeuvrer » avec leurs proches pour leur permettre de s’adapter à leur propre changement.

Un certain nombre de ces enfants ressortent exceptionnellement doués de leur expérience. Ceci peut les aider à exprimer une créativité à la hauteur des dons qu’ils ont acquis. Mais ceci peut aussi les rendre plus difficile à accepter et à accueillir par un entourage qui n’a pas fait leur chemin. Dans certains cas, le don peut, de ce fait, devenir une entrave, en tout cas le temps qu’ils puissent voler de leurs propres ailes. Entretemps, ils se débrouillent comme ils peuvent. PMH Atwater mentionne des taux très élevés de dépendance à différentes substances (alcool ou drogues).

Plus les enfants sont jeunes quand ils ont leur NDE, plus les effets sont profonds et plus leur expérience est différente de celle des adultes, en raison du fait qu’ils n’ont pas eu de passé. Pour PMH, il y a un seuil à environ 5 ans, à partir duquel les effets d’une NDE sont plus « classique ».

N’ayant que très peu des expériences, des enfants aussi jeunes n’ont pas de *revue de vie » lors de leur NDE. En revanche, ils en ressortent souvent avec la capacité de quitter leur corps et d’aller voir où leurs proches sont, quand ils ne sont pas auprès d’eux.

Certaines des expériences des enfants qui ont des NDE sont vraiment particulières et font qu’ils ont un parcours de vie profondément différent de celui des autres enfants.

Cela peut être très intéressant pour tout un chacun de comprendre ce que c’est que d’être un enfant qui a eu une telle expérience et en quoi est-ce que sa vie en est affectée. Pour les parents de ces enfants, et pour les enfants eux-mêmes, cela est encore plus important.

Comment les médiums aident les parents à guérir leur perte

Le deuil de parents ayant perdu un enfant est l’un des plus difficiles et les plus douloureux. Le processus est particulièrement long et beaucoup plus complexe que la simplification qui en avait été faite sur la base d’observations du Dr Elisabeth Kübler-Ross qui concernait les personnes mourantes et dont elle avait elle-même reconnu les limites.

Les méthodes d’induction de contact avec les défunts sont très pertinentes et très efficaces, mais pas disponibles partout. S’il y a 5 personnes formées pour la Suisse Romande, il n’y en a que deux pour toute la France, 9 pour le Canada, dont une seule au Québec. Par ailleurs, encore faut-il savoir que ces méthodes existent et être prêt à demander de l’aide auprès d’un-e psychothérapeute formé-e, qui peut aussi avoir une liste d’attente.

Il existe toutefois une autre méthode, potentiellement plus accessible, à savoir recourir à un médium particulièrement talentueux et qui est en mesure d’apporter des preuves indiscutables de ce qu’il ou elle rapporte. C’est la voie suivie par une organisation américaine de parents ayant perdu des enfants, qui a pour nom « helping parents heal » (« aider les parents à guérir leurs plaies »).

L’approche a ceci de particulier et de délicat que des parents en deuil ont absolument besoin de la certitude que la personne qu’ils consultent est non seulement très sérieuse mais que les éléments qu’il ou elle leur rapporte prouvent au-delà de tout doute raisonnable qu’ils proviennent de leurs enfants, au point qu’il n’y a pas d’autre explication logique. En d’autres termes, on ne peut pas prendre le risque de se moquer de personnes qui sont dans un état de très grande vulnérabilité.

A cet effet, Mark Ireland, un des fondateurs de cette organisation a entrepris de développer un programme de certification des médiums, qui puissent attester de leur sérieux et de la qualité de leurs résultats. Inspiré de celui du Windbridge Institute, ce programme est particulièrement exigeant et il est décrit entre autres, dans la vidéo ci-dessous, où la médium Suzanne Giesemann interviewe Mark Ireland

Interview de Mark Ireland par Suzanne Giesemann

Les médiums certifiés qui offrent leurs services à Helping Parents Heat figurent sur une liste qui se trouve sur le site de cette ONG.

On notera également au passage qu’un certain nombre de médiums certifiés qui offrent leurs services à cette organisation ont perdu un enfant, ce qui les rend particulièrement sensibles aux spécificités et aux besoins des parents en deuil. C’est clairement le cas de Suzanne Giesemann.

Qu’on recoure à une communication induite avec un enfant décédé ou qu’on passe par un médium, l’effet est le même et il est très puissant. Les parents qui ont la certitude d’avoir pu entrer en contact avec leur enfant sont en mesure de digérer et d’intégrer le décès de leur enfant beaucoup plus vite qu’avant d’avoir pu entreprendre cette démarche. Cela ne rend pas leur quotidien idyllique pour autant, mais cela permet de débloquer une situation qui était bloquée, parfois depuis des années.

Helping Parents Heal est une organisation essentiellement américaine avec quelques groupes affiliés sur le réseau de la planète, dont un en Suède et un autre en Grande Bretagne. A l’ère d’Internet, il est aussi possible de faire des consultations avec une personne à l’autre bout de la planète et cela se fait de plus en plus. Sans investir l’énergie nécessaire pour créer une organisation comparable dans les pays d’Europe francophone, il est au moins possible de s’inspirer de leur méthode et de se mettre à la recherche dans sa région d’un-e médium qui puisse répondre à la même exigence de qualité quant à ses résultats. Cela peut être très utile pour des personnes qui ont de grandes difficultés à intégrer le décès d’un être proche et cela peut leur donner une toute autre perspective sur la vie.

Les NDE chez les enfants : Enjeux et découvertes

La Essentia Foundation, basée en Hollande a pour vocation de « communiquer de la manière la plus précise et accessible possible les éléments de preuves scientifiques les plus récents qui contribuent à confirmer que la vision purement matérialiste du monde et de la vie est fondamentalement fausse ».

Elle a récemment publié un interview de la chercheuse Donna Maria Thomas de l’University of Central Lancashire au sujet de ses travaux avec les enfants ayant vécu des NDE.

Cet interview fait suite à la publication d’un ouvrage de synthèse de ses recherches intitulé « Children’s Unexplained Experiences in a Post Materialist World – What Children Can Teach Us about the Mystery of Being Human » chez l’éditeur Collective Ink Books,

L’interview de Donna Maria Thomas:

Interview par la Essentia Foundation

Dans cet interview, Donna Maria Thomas indique qu’elle a elle-même vécu dans son enfance et son adolescence des expériences très proches d’une NDE, à l’instar de nombreux autres chercheur-euse-s dans le domaine.

Un autre point fondamental de ses travaux est qu’elle a réalisé des recherches avec les enfants, qui étaient des partenaires de plein droits, plutôt que sur les enfants et leur NDE.

On notera au passage qu’elle vit dans un milieu et à une époque dans laquelle il est possible de travailler sur un tel sujet avec des enfants, D’autres chercheur-euse-s qui l’ont précédée ont souvent été confronté-e-s au fait qu’il leur fallait travailler avec des adultes qui pouvaient enfin parler des expériences de leur enfance et qu’ils avaient du garder pour eux pendant des décennies tant le sujet était tabou. Pouvoir travailler directement avec des enfants est, de ce fait, un immense progrès!

A l’instar d’autres auteurs, elle rapporte que les expériences de NDE des enfants sont proches de celles des adultes. Elles sont toutefois souvent plus simples. Les enfants ont moins d’opportunités de vivre une « revue de vie », par exemple.

Elle rapporte aussi des expériences très riches de la part des enfants qui ont participé à ses études. Il semble que ces derniers soient moins poussés à ignorer des capacités qui sortent de l’ordinaire des adultes et que ces derniers tendent à réprimer.

La suite de l’interview est centrée sur la signification des résultats de ces recherches pour la conscience. Comme pour les adultes, les enfants ont de nombreuses expériences qui ne peuvent pas être expliquées par une vision purement matérialiste dans laquelle notre conscience serait uniquement la résultante de la chimie de notre cerveau.

Une des choses qui manque peut-être dans ces travaux est l’étude de comment les enfants intègrent leurs expériences, comment ces expériences les transforment et ce qu’ils en font au cours de leur vie. Mais d’autres auteurs, dont PMH Atwater, ont traité ce sujet.

Psychothérapie et Médiumnité: Deux Pratiques Proches

Dans le regard du grand public, tout ou presque sépare la psychothérapie de la médiumnité.

L’une est une affaire sérieuse et réglementée effectuée par des personnes ayant un long cursus de formation. Par ailleurs, leur cursus ne laisse souvent que très peu de place aux questions existentielles et/ou spirituelles des personnes qu’elles seront appelées à aider.

L’autre est réalisée par des personnes qui viennent d’on ne sait où, qui ont des pratiques qui semblent bizarres et en qui on ne sait pas trop si on peut leur faire confiance.

Leur seul point commun semble être qu’une grande partie de la population a beaucoup de mal à franchir le pas de demander à se faire aider, ceci même quand les personnes vivent de très grandes difficultés.

En fait, ces deux pratiques sont plus proches que ce que les apparences laissent croire. Les psychothérapeutes Allan Botkin et Evelyne Josse l’ont amplement démontré en développant indépendamment l’un de l’autre des techniques de contacts induits avec les défunts, qui permettent aux personnes qui les consultent de dénouer des situations très douloureuses et bloquées, parfois depuis très longtemps.

Brigitte Favre est une psychothérapeute expérimentée installée depuis 2007 dans la région genevoise. Il se trouve qu’elle est également médium, activité qu’elle pratique depuis 2016. Elle compartimente ses deux activités en ayant des pratiques séparées et des sites internet séparés pour les deux types d’activités. Elle s’en est expliquée et a partagé son expérience dans un ouvrage publié en 2020 aux éditions Favre. On notera au passage qu’elle a été formée par Allan Botkin aux contacts induits avec les défunts via un protocole EMDR modifié et elle figure dans l’annuaire des personnes de Suisse qu’il a formé.

L’ouvrage de Brigitte Favre aux éditions Favre

Dans son ouvrage, elle mentionne une différence essentielle entre ses deux pratiques. En tant que psychothérapeute, elle est l’alliée de sa cliente ou de son client et elle est à l’écoute de sa parole. En tant que médium son mandat est de transmettre fidèlement et rigoureusement la parole des défunts qui se présentent. Le centre de l’attention n’est pas le même. Si, dans de très nombreuses situations, ces contacts permettent de dénouer des situations très douloureuses et bloquées, il peut aussi se produire que le défunt ait des propos très dérangeants pour la personne qui vient consulter. Allan Botkin a quelques exemples très significatifs de cas de cet ordre.

Elle mentionne aussi de très nombreuses résonances ou synergies entre les deux pratiques:

  • Les deux approches permettent de restaurer des liens, mais pas à n’importe quel prix
  • Les deux approches ont un pouvoir de transformation durable
  • Les deux approches visent la guérison de la personne
  • Dans les deux approches, les pensées et les émotions de la personne qui consultent jouent un rôle central
  • Les deux approches impliquent une collaboration entre deux personnes
  • Les deux approches peuvent permettre d’apaiser des situations où la personne se reproche fortement ses propos ou ses actes
  • Les deux approches ne peuvent fonctionner que s’il y a une très grande confiance entre la personne qui vient consulter et celle qui consulte
  • Les deux approches nécessitent d’être prêt-e à faire avec l’incertitude et des choses qui ne se déroulent pas du tout comme prévu
  • Dans les deux approches, le fait d’être (hyper-)sensible est un grand atout
  • Dans les deux approches, l’intuition joue un rôle essentiel

Même si les deux pratiques sont différentes, toutes deux peuvent contribuer à l’apaisement et à la guérison de personnes en grande souffrance. Elles peuvent aussi contribuer à répondre aux questions existentielles de personnes pour qui lesdites questions sont fondamentales. In fine, les résonances sont peut-être bien plus nombreuses et plus fortes que les divergences.

Les personnes que cela intéresse peuvent découvrir Brigitte Favre dans un excellent interview de l’animateur de la chaîne Youtube Lueur:

Interview de Brigitte Favre sur la chaîne Youtube Lueur

Dans son ouvrage et dans cet interview, Brigitte Favre insiste aussi sur le fait que la médiumnité fait l’objet m’abondantes études scientifiques et depuis des décennies. Les personnes qui contestent sa légitimité au prétexte que ce serait une pratique « fumeuse » qui n’aurait d’ailleurs jamais fait l’objet d’études peuvent entre-autres se voir opposer les sources de références ci-dessous:

Le rapport de la Commission Galileo sur la médiumnité

L’institut Bigelow a lancé en 2021 un concours doté d’un million de dollars pour qui prouverait au-delà de tout doute raisonnable l‘existence d’une vie après la mort. La récolte a été assez fructueuse pour que trois auteurs aient été nommés vainqueurs du concours. 11 autres auteurs ont été remarqués au point d’être qualifiés de « finalistes » (« runner-up » en anglais). 15 autres auteurs ont reçu une mention honorable.

Le Windbridge Research Center en Arizona a été fondé en 2017. Financé par des fonds fédéraux US, il effectue des recherches sur la médiumnité afin de publier ses recherches. Il a ceci de particulier qu’il travaille sur un petit nombre de médiums préalablement sélectionnés pour leurs résultats exceptionnels.

La Society For Psychical Research a été fondée en 1882 en Grande Bretagne, Elle existe toujours et elle étudie la médiumnité depuis sa création. Fondée initialement pour prouver que la médiumnité était une escroquerie, ses membres ont été forcés de constater que certains médiums font exactement ce qu’ils disent et qu’ils ont des résultats plus qu’étonnants. Ses archives et sa bibliothèque de publications sont fort intéressantes.

Au travers de ses propres pratiques et de par ses écrits, Mme Favre apporte des réponses importantes aux questions de personnes qui se demandent quoi croire entre les tenants d’un matérialisme dogmatique et ceux qui constatent que l’expérience concrète nous donne une toute autre image de la vie.

Contacts induits avec les défunts, l’hypnose fonctionne aussi

Une autre approche que le protocole modifié d’EMDR a été développée pour induire des contacts avec les défunts.

La psychothérapeute belge Evelyne Josse a développé sa propre approche basée sur l’hypnose, indépendamment des travaux d’Allan Botkin.

On peut trouver un très bel interview d’elle, où elle présente sa pratique sur la chaîne YouTube Lueur:

Interview d’Evelyne Josse

Par ailleurs, elle a, elle aussi formé d’autres thérapeutes à sa propre pratique. Ces personnes exercent en Belgique et en France.

Suivant où vous résidez et suivant vos affinités avec l’une ou l’autre méthode, vous aurez avantage à choisir l’une ou l’autre approche.

Quand les morts ne viennent pas à nous

Les contacts spontanés avec les défunts sont nombreux, mais ils ne sont pas systématiques, loin de là. Quand ils ne se produisent pas, le deuil peut être particulièrement difficile à vivre, voire traumatique. Les cas de vétérans bloqués dans des drames qu’ils n’arrivent pas à digérer des décennies après les avoir vécus sont connus et nombreux. Les parents qui perdent un enfant ont aussi, très souvent d’immenses difficultés à faire le deuil de ce dernier et ceci même des années après de décès de leur enfant.

Ça s’est produit un peu « par hasard » mais des thérapeutes ont trouvé des solutions à ces situations qui, sans cela, sont complètement bloquées et terriblement handicapantes pour les personnes qui les subissent.

L’un d’entre eux est le Dr. Alan Botkin. Psychologue de formation comportementalisme, il s’est retrouvé engagé dans un centre médical s’occupant de vétérans de l’armée américaine. Il a été confronté au fait que sa formation et ses outils ne lui étaient d’aucune aide pour porter assistance à ses patients, souvent en très grande souffrance. Ayant entendu parler de l’EMDR, il s’y est formé et a eu de bien meilleurs résultats.

Il raconte lui-même, que, un peu par hasard, il a, sans le vouloir, un peu modifié le protocole de base l’EMDR qu’il employait avec l’un de ses patients. Quelque chose de stupéfiant et de totalement imprévu s’est alors produit. Le patient qu’il avait en face de lui a alors gardé le silence, puis a commencé à parler en lui décrivant qu’il voyait revenir à lui la personne qu’il avait perdu quelques décennies plus tôt, dans des circonstances dramatiques. Cette personne lui signifiait qu’elle allait bien, qu’il était en paix et qu’il pouvait continuer sa vie. A la suite de cette seule expérience, le deuil de cette personne a été résolu.

Cette issue était stupéfiante et totalement surprenante. Le Dr. Botkin ne savait trop que croire. Il a fait le choix d’essayer de comprendre par lui-même ce qui se passait en expérimentant . Il a alors proposé à d’autres patients qui se trouvaient dans la même situation d’essayer son protocole modifié. Le résultat s’est reproduit. Il était rarement nécessaire de faire une deuxième séance, mais tous ses patients se retrouvaient en contact avec la personne perdue et arrivaient à résoudre leur deuil.

Constatant qu’il y avait quelque chose à partager et à creuser, il a commencé à en parler à une première collègue de la même institution qui a pu reproduire ses résultats. De son côté, il s’est mis à expérimenter dans sa pratique privée avec des personnes qui n’étaient pas de vétérans et il a continué à avoir les mêmes résultats avec des personnes qui traversaient des deuils extrêmement douloureux et irrésolus.

Le reste a fait l’histoire. Le Dr Botkin a pu publier ses travaux et ils font date. Notons en particulier deux publications accessibles librement dans le « Journal of Near Death studies » ( en 2000 (1) et 2013 (2)).

Une organisation chargée de former les thérapeutes déjà formés en EMDR a été créée. Des milliers de professionnels de la relation d’aide ont été formés et, pour l’Europe, on trouve en particulier des thérapeutes en Suisse et en France. Les thérapeutes pratiquant en Suisse ont créé leur propre page internet. Il y a aussi des thérapeutes formés au Canada, mais, apparemment avec une seule personne en région francophone.

Le Dr Botkin a également rédigé un ouvrage de vulgarisation, qui est traduit en français.

Avec le temps, on a vu apparaître des publics nouveaux. En plus de personnes n’arrivant pas à sortir de deuils extrêmement douloureux, sont apparues des personnes curieuses ou très désireuses de contacter un défunt, mais plus dans le deuil. Avec ces personnes, les résultats sont plus mitigés. Il semble que des attentes, parfois très fortes, bloquent le processus et qu’il est absolument indispensable de lâcher totalement prise pour que le contact avec la personne défunte puisse avoir lieu.

Les thérapeutes ont également observé que ces contacts permettaient des pardons et des réconciliations dans des situations qui restaient irrésolues du vivant de la personne décédées. L’auteur décrit entre autres les excuses de nombreux défunts ayant abusé sexuellement de la personne qui consulte. Il décrit aussi des cas où les défunts n’ont pas leur langue dans leur poche et où ils s’expriment paisiblement mais très clairement envers un vivant qui, selon eux ne se comporte pas correctement envers une autre personne.

Non seulement le Dr. Botkin constate le caractère hautement thérapeutique de ces contacts induits avec les défunts, mais (contrairement à Mme Elsaesser) il s’engage fermement sur le fait que ces contacts sont véridiques. Pour ce faire, il s’appuie sur toute une série de cas particuliers (décrits dans son livre) pour lesquels cette affirmation est de très loin l’explication la plus simple (« No other explanation » comme dirait la médium Suzanne Giesemann).

Ceci est d’autant plus remarquable que, quand il s’est formé à la psychologie, le Dr. Botkin avait une vue purement matérialiste de la vie. Il adhérait complètement à l’affirmation selon laquelle ce serait le cerveau qui créerait la conscience et que cette dernière cesserait d’exister à la mort. Ce sont les expériences induites de contacts avec les défunts que ses patients ont vécu qui ont progressivement transformé sa vision de la vie et de la conscience humaine. Il en va de même pour un grand nombre desdits patients. Dans son livre il indique que très peu de ces derniers ont durablement considéré leur expérience comme une illusion produite par leur cerveau.

Ce genre d’outil est essentiel pour les personnes qui ne peuvent sortir d’un deuil très douloureux. Certaines organisations nord américaines qui viennent en aide aux parents en deuil les utilisent activement.

Ils permettent aussi aux personnes de faire directementADC l’expérience du contact avec le défunt avec lequel ils ont besoin d’entrer en relation. Pour certaines personnes, c’est essentiel.

Le Dr. Botkin est à la retraite depuis 2020, mais il a passé la main et l’avenir de l’organisation qu’il a créée semble assuré.

Il faut un peu les chercher, mais on trouve quelques vidéos dans lesquelles le Dr Botkin présente ses travaux:

Vidéo de IANDS datant de 2005
Vidéo de 2014
Vidéo de 2016